Samedi et dimanche j’étais en « Mime Suiveur » au Parc de la Planchette à Levallois-Perret (92) pour la compagnie « Le Bateau Ivre ». La ville organisait la Fête de l’été. Je suis arrivé sur site à 09h30. Aucun problème SNCF à déplorer cette fois. J’ai fait quelques repérages dans le Parc puis suis entré en loge à 10h. À 11 heures j’étais fin prêt pour la première session jusqu’à 13 heures. Ces premiers moments me font toujours un peu peur, ou disons plutôt que j’ai le trac car c’est là où l’on découvre le public qui n’est jamais vraiment le même d’une région à l’autre. Et tout s’est très bien passé. Le public était sur les deux jours très familial, sympathique, souriant complice et participatif. Il y a eu plus qu’à l’habitude beaucoup de références au Mime Marceau. Une personnalité qui les a fortement imprégnés et ils le faisaient savoir. Ça fait du bien de voir mon maître dans leurs mémoires et leur cœurs. 13h-14h c’était la pause déjeuner, repas que j’ai partagé avec Les Allumettes, troupe de French Cancan avec qui j’ai partagé aussi la loge. 14h-18h, deuxième session. Il y avait beaucoup de parents avec leur poussette à imiter. J’ai joué mon rôle d’initiateur Mime pour les enfants quand ils n’étaient pas trop petits et trop impressionnés pour que je puisse demeurer dans leur zone vitale ! Seule couac sur les deux jours un père que j’imitais, qui se retourne et reste silencieux, à me fixer droit dans les yeux. Heureusement sa femme a désamorcé la situation et l’action s’est terminée avec humour. Respectant les préceptes de Mario Gonzalez sur l’improvisation, je crée une scène improvisée en fonction de ce que me donne le public. Cela peut être magistral mais parfois tendre vers des situations plus que délicates. Le deuxième jour était une journée intense. Il y a eu beaucoup de monde et j’ai fait une grosse journée. Arrivé en loge à 09h00. Début de prestation à 10h00 dès l’ouverture du Parc. Pause déjeuner de 13 à 14 heures et fin du Mime Suiveur à la fermeture du Parc : 19 heures ! Malgré la chaleur qui nous a englobé, j’ai réussi à rester frais dans mes actions et intentions de jeu. Il n’y a pas de mystère, l’ingrédient essentiel est et restera « l’écoute » être attentif à tout. Mon plus beau moment dont je suis fier est un moment fugace. Pour les enfants, je faisais « La Cage » puis d’un coup je me suis mis à courir, sauter dans les airs et ai rattrapé in extremis un ballon d’hélium qui s’échappait pour le redonner ensuite à un enfant éberlué et heureux de retrouver le ballon qu’il croyait perdu ! C’était un bon moment. Bon la vitre de verre s’était volatilisée aussi sec mais la vraie vie avait pris le dessus. Et c’est quand même ce qu’il y a de mieux ! La vraie vie !