Comment Mimos fêtera ses trente ans

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Une grosse pointure pour l'ouverture et des valeurs sûres, mais pas de folies pour cet anniversaire. Des spectacles gratuits partout dans les rues de Périgueux.

Mimos, le festival international des arts du mime de Périgueux, fêtera ses 30 ans du 30 juillet au 4 août avec en ouverture le carillon aérien géant de Transe Express.

Le voile est levé sur la programmation de la 30e édition de Mimos, du 30 juillet au 4 août à Périgueux. Dix-sept compagnies pour le festival, et vingt-cinq pour le « off » donneront près de 180 représentations durant cette semaine.

Pour le spectacle d'ouverture lundi 30 juillet au soir, c'est Transe Express, l'une des grosses compagnies de rue française, qui assurera avec « Maudits sonnants ». C'est un carillon géant de 17 mètres de diamètre, animé par huit acrobates, qui sera suspendu à une grue de 30 mètres sur l'esplanade du Théâtre. On attend près de 10 000 personnes ce soir-là.

Mimos verra aussi la création mondiale (sic) des « Petits personnages » de la compagnie la Nuit Venue, originaire de Bordeaux, et la déambulation des « Grandes personnes d'Afrique » de la troupe de Boromo, du Burkina Faso. Deux vétérans du mime seront également de la fête : Yves Marc, et son Théâtre du Mouvement, et Kumulus, qui tourne depuis 25 ans.

Des Islandaises torrides

L'accent a par ailleurs été mis sur l'utilisation de la technologie au service du spectacle. Ce sera le cas avec le Système Castafiore et ses « Chants de l'Umaï » aux décors en images de synthèse, « Polar », de la compagnie Bilbobasso qui déclenchera des pluies enflammées dans le parc Gamenson ou l'Autrichien Klaus Obermaier, qui met en abîme ses spectacles avec un jeu de caméras et de projections.

Quelques ovnis également avec les Islandaises de Shalala qui joueront une pièce qui s'annonce torride si l'on en croit le directeur artistique Patrick Roger : « Un va-et-vient entre violence naturelle et poésie de la nature. » Du rire avec la Stille fanfare néerlandaise qui ne produit pas le moindre son ou avec « Malédiction » de Dudapaiva et sa marionnette très laide !

Cinq de ces compagnies joueront gratuitement dans les rues et les autres se répartiront entre plusieurs lieux : le Théâtre, le Palace, un chapiteau place Mauvard, le jardin du musée Vesunna et le parc Gamenson. Les tarifs des spectacles les plus chers n'excéderont pas 16 euros. Les organisateurs ont veillé à animer toute la ville et jusque dans les quartiers : le Toulon, le Gour-de-l'Arche et désormais la gare et Saint-Martin.

« Bon moment de rêve »

Une édition que le maire Michel Moyrand présente comme « un feu d'artifice » même s'il reconnaît les difficultés financières (lire ci-contre). Paul Larue, le président de l'Odyssée, pense que « ce sera un bon moment de rêve pour faire oublier les soucis actuels ».

Chantal Achilli, la directrice de l'Odyssée, souligne que Mimos garde sa place parmi la trentaine de festival de mimes qui existent au monde. Les professionnels le savent bien : « On signe toujours à Périgueux des contrats pour des spectacles qui peuvent aller jusqu'à Singapour ou Tokyo. »

Bref, l'essentiel est que cet été, la mayonnaise prenne bien dans les rues et les salles aussi bien avec le public populaire que branché. Le succès de Mimos repose sur ces deux piliers.

Par Hervé Chassain.