J'adore aussi !

Oui hein ! Enfin je peux voir ce qu'il faisait ! Je ne l'avais jamais vu. Je n'avais que son texte en mémoire : « Je travaillai donc le cheval. Le matin, sur le proscenium, devant le rideau baissé, je pouvais m'exercer car la salle était allumée par les femmes de ménage qui nettoyaient rangs et fauteuils. Chacun vivait de son côté, comme les personnages du roman. Je ne faisais pas attention à elles. Mais, au bout de quelques jours, l'une d'elles se met à me regarder fixement, les mains croisées sur son balai :
- Hep, jeune homme !
Je m'arrête.
- Je voudrais bien savoir ce que vous faites, comme ça, tous les matins, sur ce cheval !
Le plus bel encouragement que j'ai reçu de ma vie. »
Souvenirs pour demain de Jean-Louis Barrault, page 86.